Le regard est froid en plein été, l’âme perdue en plein hiver, les larmes qui coulent le long des cernes, le goût salé pourtant amer, ne m’en veux pas d’être ainsi. Je n’ai jamais su sourire, je n’ai jamais appris à rire, c’est comme un soir d’été sous la lune, perdu en plein hiver au milieu des ténèbres : je pourrais être heureux, mais je n’ai jamais su l’être. Spectateur de cette vie, perdu dans les horizons de minuit, prend ma main et guide moi, j’ai si peur du noir. Aimes-moi, je t’aime. La voix frêle, tremblante, le regard fuyant, terrorisé par cette existence, mais restes curieux, restes curieux. Demain est un autre jour, celui-ci appartiendra au passé. Apprend à vivre, à exister.
La vérité est que nous sommes à jamais seul, même accompagné, nous ne serons jamais nous-mêmes, n’oublions pas que les gens voient en nous ce qu’ils veulent bien voir. C’est pourquoi le poids de la solitude est aussi pesante qu’être incompris, seul à se manifester, qui de vous a su lire en le cœur de cette personne ? Tard la nuit, à marcher dans les sombres ruelles d’une âme délestée. Serait-elle vaniteuse ? Envieuse ? Regrettée ? J’ai seulement remarqué que, nous ne sommes jamais vraiment nous-mêmes avant d’être rentré en soi-même. Personne ne se connaît vraiment, mais, peut-on dire connaître quelqu’un par ses failles ? Ou par sa réussite. Toujours est-il que, le meilleur ami de l’âme oubliée, n’est rien de plus que le poids du silence un soir de solitude.
Introduction
Nous ne possédons nulle personne, et ce même quand nous en sommes persuadés. Il faut accepter la simple salutaire, que nous donnons sans recevoir, par simple plaisir d’offrir.
Cependant, il ne faut faire l’erreur de ne savoir différencier amour et désir, nous ne pouvons aimer ce que nous désirons, quand celui-ci nous est inconnu.
Le désir est le reflet-même de ce que nous avons toujours idéalisé depuis la nuit des temps, il ne suffit que de fixer la lune pour le comprendre. Aimons ce qui nous est inconnu, cela reviendrait à ne savoir aimer ce qui nous entoure.
La face cachée du déni, l’évidence-même de nos problèmes, tout comme les mains de l’homme, qui ne sont que le miroir de son âme.
Jessy Lyon
J’ai toujours su que j’avais besoin d’être seul pour savoir ce que je voulais accomplir en cette existence qui ne m’a qu’été imposé comme chaque personne qui frôle notre air. Qu’être confronté à la réalité des Hommes et leurs tourments, me ferait me faire enfermer en moi-même face au déni de mes propres sentiments. J’ai toujours su que pour se connaître réellement, il fallait embrasser la solitude jusqu’à finir par l’aimer.
Le temps, c’est une définition brève de notre propre fin, nous vivons pour mourir un jour, sans même savoir quand est-ce que cela arriverait, certains diront avoir eu cette chance de côtoyer les mortels jusqu’à 80 ans, d’autre y verront une simple malédiction, devoir regarder son passé et se dire : Je ne partirais pas en paix. C’est pourquoi il est aussi important de devoir apprendre à se connaître, afin de savoir qui nous voulons devenir et, quel passé nous voudrions nous souvenirs à 80 ans : pour ne rien regretter.
La vie est assez étrange dans le sens où, tout n’est que hasard quand les Hommes essaient pourtant de contrôler. C’est là le reflet de leur peur à devoir assumer la réalité, il est parfois plus facile de vivre dans le mensonge. Les responsabilités font de nous des hommes mais, qui de nous est réellement prêt à grandir ?
La lune a été ma meilleure amie durant longtemps, j’ai, pendant tant et tant de temps, perdu mon temps à la contempler et y trouver repère, pour fuir ce monde à nouveau, pour répondre à mes propres questions au nom de cet être qui se dresse devant nous depuis toujours. Je suis fasciné de voir qu’après 21 ans, elle me subjugue toujours autant. Parfois la regardant d’un mauvais œil parce qu’elle ne faisait que me conclure de ma condamnation, mais parfois pour la remercier de me faire rêver à ce point.
Elle est depuis longtemps, le repère des rêveurs, de ceux qui ne trouvent place ici-bas. Ceux qui « Fuient » pour ne pas s’y retrouver, tel un rêveur se promettant une vie meilleure. Mais n’est-ce pas là la réalité de nos âmes ? Nous sommes tous rêveurs, nous avons tous des désirs ou alors, nous avons tous idéaliser quelque chose durant un temps de notre vie, parfois durant une dizaine de jours, parfois durant 38 ans, comme l’a fait mon père, à seulement se féliciter de ses anciennes victoires du passé.
Les responsabilités sont les démons de l’innocence.
Bois mon petit, bois. Mais n’oublie pas que demain, tu payeras.
Fais toi du mal petit, fais-le. Mais n’oublie pas, que demain, tu payeras.
Chacun de nous se voit dans un rôle précis, ce qui est égal pour certains, à se dire que ce fut leur « quête » éternelle. Nous cherchons tous un sens à notre existence, certains trouve refuge dans leur métier, leurs enfants, leurs rêves ou passion, certains ne voient qu’en la nature ou même la vie, et certains ne cherchent pas de vérité quant à leur existence, nous ne sommes rien, mais nous pensons être grand par notre capacité à penser. Mais oui, nous ne sommes rien en étant tout.
Parfois, partager apprend, fait du bien, parfois du mal mais, le recul fait toujours son œuvre. Nous finissons toujours par comprendre, avec le temps.
Je pense.
Je reconnais ce sentiment, je reconnais ce vide intense et, foudroyant. Je reconnais aussi l’amertume de regarder droit devant soit durant des heures, c’est le chemin que j’ai emprunté afin de devenir écrivain. Il ne faut pas penser que l’artiste est un homme heureux, il ne faut pas croire que l’âme est en paix. Ce n’est que la face cachée de l’homme de lettre. Lorsque la solitude a assez de poids pour te remettre en question, tu te dois de te poser certaines questions. Tel que : quel est le vrai bonheur ? Nous sommes en mars 2020, le confinement condamne chaque être. Je me dois de me rappeler que, lorsque nous sommes privés de notre liberté, nous nous rendons compte que même une chose aussi banale que la liberté, sortir et marcher, n’était que la première cause de notre bonheur, comme le café le matin, le dîné du soir, la cigarette après manger. Le bonheur n’est que le fruit de tout ce qui nous anime au quotidien.
On tente tous de se raccrocher à quelque chose quand rien ne va, et on met tout cela au nom d’une seule et même chose comme repère au nom d’un dernier espoir. C’est ainsi que nous assimilons le désespoir et la remise en question lorsque tout est perdu, chacun de nous y voit là quelque chose de différent, comme chercher un sens réel à cette existence, chercher une certaine vérité, quelque part. Certains se disent que la vie n’est qu’une illusion en attendant la mort, d’autres se disent que la mort n’est que la seule chose que l’on nous accorde pour être en vie, tandis que d’autres se disent seulement que pour être heureux, il faut savoir souffrir à un point, que parfois nous préférons en mourir, plutôt que de continuer à vivre.
C’est incroyable de voir comme le désespoir à le don de nous remettre en question, se demandant sommes-nous la victime ou la raison de ce sentiment, de cette cause, il est difficile d’y trouver une vérité autre que celle qui nous arrange. La vraie question est, faut-il se résigner à vivre en attendant la mort, sachant que tout ce que nous aurons construit partira en fumer à notre dernier souffle, ou faut-il oser vivre et donner une chance à ce que nous appelons : le bonheur ? Beaucoup d’entre nous ont tendances à se sentir, quelque peu, aveuglés au point de ne pas être en capacité de voir ce qui les rendaient vraiment heureux. Je me dis seulement que, l’être humain est quelqu’un de trop désireux, qui ne sait se contenter de ce qu’il a comme simple raison de joie, et d’accomplissement, nous chercherons toujours à accomplir bien plus, nous chercherons toujours à posséder bien plus, mais lorsque nous perdons tout cela, et que nous sommes retranché face à nous-mêmes, comme prisonnier d’une pièce de miroir, c’est alors à ce moment-là que nous nous rendons compte, que le véritable bonheur n’est pas l’accomplissement d’actes et d’idéaux, mais ces simples choses qui nous animent au quotidien, enfin, je pense.
Disons que je sais ce que c'est de devoir se remettre en question, je ne dis pas que j'ai traversé l'enfer, mais que nous vivons tous les choses de façon différente.
J'ai jamais vraiment aimé devoir faire ce qu'on me dis de faire, j'aime pas qu'on me dicte ma vie, qu'on me dise "Fais ci et ça." J'aime bien faire ce que je voudrais faire et, apprendre seul par
la suite, c'est ce qui fait de moi un autodidacte, je m'inspire de tout ce que je vois, ce que je vis, ce que je sens, ce que je touche, je regarde le monde et parfois même ma vie d'un œil
spectateur. J'aime me parler, discuter avec moi, me dire "Tu devrais t'améliorer, tu devrais faire ça plutôt que ça." J'aime me poser des questions, me demander si je suis fier de ça ou ça, si
j'aime ma vie et ce que j'ai fais jusqu'à maintenant. Je pense que c'est important, je suis quelqu'un de très introspectif, je pense que nous vivons pour apprendre. Je ne sais pas vraiment à quel
âge ça m'est venu, peut-être à mes quinze ans à ma sortie de psychiatrie, j'avais enfin du temps pour moi et pour me remettre en question car je sais qu'avant, j'étais trop occupé à me battre
avec moi-même et mes propres démons. J'essayer de survivre, tout simplement. Je pense que c'est à cause de ce qui m'est arrivé avant, ce qui m'a conduit à la psychiatrie pour mineur, les
moqueries au collège, par ma façon de m'habiller, de parler .. De me tenir, ma façon d'être et ma personne en soit. Mon enfance avec ma mère, mes sœurs et mon père, le fait qu'il n'était pas là
jusqu'à mes huit ans, que ce soit ma mère qui élève seule ses quatre enfants, qui elles-mêmes ont préférées fuir ma mère pour fuir leurs propres erreurs. Le fait que mon père m'a battu, que ma
famille s'est brisée parce qu'il était trop tard pour se dire "Je t'aime." Selon elles. Le fait que je voyais ma mère souffrir de tout ça, de ses filles, tout ceci m'a beaucoup influencé et c'est
la raison pour laquelle j'écris autant.
Je ne suis pas un exemple mais, je prend ma propre vie pour exemple et dire à ceux qui, tout comme moi, se sont sentis seuls sans personne à qui parler, sans personne pour nous comprendre, que
tout est possible, que nous ne sommes jamais fini, que nous n'avons pas tout gâché.
J'ai arrêté les cours en terminale après avoir sauté deux classes, je m'y faisais pas à la mentalité du lycée, à cette généralité qui fait que nous sommes classés catégoriquement dans des cases,
selon ce que nous laissons paraître de nous indirectement, le physique, l'éducation tout simplement. Je ne pense pas que, nos parents font de nous ce que nous sommes, mais en nous sommeil quelque
part un reflet de notre éducation. J'ai eu beaucoup de mal pendant des années par exemple, à manger devant les gens, je me sentais sale, je me sentais pauvre, je me disais que si je mange trop
rapidement, trop vulgairement, ça se verrait. Enfaite j'avais peur que mon éducation se voyait par mes actes et ma façon d'être. J'avais honte d'où je venais. Non pas de ma mère, j'ai toujours
été fier d'elle au fond, mais de ce qu'elle nous avait donnée, alors qu'au fond, elle aurait voulue nous donner quelque chose de complètement différent, mais il y a aussi ce que j'ai fais de
cette éducation, j'ai fais énormément d'erreur et j'ai dérapé à plusieurs reprises.
Je fumais, je buvais, je prenais des somnifères qui appartenaient à ma mère, je me faisais du mal, au fond pour me punir de me faire du mal comme ça, je me disais que je pouvais faire mieux mais,
que je méritais peut-être de ne pas faire mieux, pour me punir d'avoir fait autant d'erreur.
Quand on est jeune, on est con. Parce que nous sommes à visage découvert, et pourtant on essaie de cacher ce visage. Mais au fond ce que l'on veut, c'est que tout le monde ressente ce que ça fait
de porter ce visage.
J'ai sombré dans l'alcool plusieurs fois, sans vraiment m'en rendre compte ... Je buvais une bière de temps en temps, mais de plus en plus souvent, puis tous les jours, je chutais sans m'en
rendre compte et, j'ai eu beaucoup de chance de m'en sortir au final.
Être malheureux, c'est ce que j'ai fais de mieux durant toute ma vie, avant j'étais ce jeune alcoolique qui faisait des conneries, dont les parents interdisaient leurs enfants de me côtoyer, ils
pensaient que j'étais comme ça, un genre de "raté." Et pourtant maintenant ces parents conseillent leurs enfants de faire les mêmes choses que moi. Je crois que le regard des gens joue énormément
sur notre façon de nous comporter, parfois quand on souffre, on cris notre colère par toutes les façons possibles. Tout comme mon père, qui croyait sa souffrance en nous battant, mais au fond ce
qu'il faisait, c'était se détruire en nous détruisant, on se dis qu'on mérite cette souffrance, parce que c'est la seule chose qu'on nous a donné durant notre enfance. On finit par se dire que
c'est normal.
J'ai commencé à assumer mes propres faiblesses et mon passé quand je suis sorti de prison le 18 juillet 2017, à 9h30. J'ai pris un papier et une feuille puis, j'ai commencé à écrire qui j'étais.
C'est là que tout à changé, je me suis senti libéré, heureux en quelque sorte. Je me sentais .. Délivré de ce masque, de ces chaînes, alors j'ai continué à écrire, un livre, puis vingt-deux. Je
me suis complètement retrouvé dans la littérature et, je me suis aussi découvert au travers de mes propres faiblesses. Je ne devais pas avoir honte de me faire harceler en primaire et au collège,
par exemple, ou même d'être un enfant battu, un peu livré à lui-même, j'ai eu trop de mal à m'assumer quand à mes quinze ans mon oncle m'avait dis comme ça que je finirais comme mon père, c'est
là que je m'étais dis que j'avais complètement raté ma vie et que, mon destin était déjà tracé.
Il y a bientôt un an j'ai décidé de partir de ma ville natale, de découvrir le monde, Tours, Paris, Reims, Le Mans, Troyes, je me suis définitivement installé à Troyes, prêt à partager mon
histoire à 500km de chez moi.
Je suis passé dans le journal de l'Aube deux ou trois semaines après avoir emménagé, histoire d'annoncer un peu mon arriver aux Aubois, un accueil chaleureux mais j'a réellement trouvé réconfort
en ma compagne qui est aussi ma meilleure amie par-dessus tout, et la différence entre elle et ces journalistes, c'est que, quand je lui parle, elle me comprend automatiquement. Bien évidemment,
je suis toujours là à ecoute les gens, et enseigner, je suis pédagogue, mais être écouté aussi, c'est comme ça que je me sens depuis que je suis avec elle. Je prend un peu de temps pour moi, de
recul ... Je n'écris plus beaucoup, j'ai un peu de mal en ce moment. Disons que, j'avais toujours l'habitude d'écrire sur mon passé et mes blessures, mais en ce moment, je n'y arrive plus, parce
que j'ai réalisé mes deux rêves : être écrivain, mais surtout, être heureux.
Il y a plusieurs projets qui arrivent cette année, et début 2020, je suis en train d'ouvrir ma fondation avec un associé, la lutte contre la famine et l'insalubrité ainsi que l'illettrisme et
l'analphabétisme présents en République Démocratique du Congo, et un roman philosophique de nature autobiographique. Mais j'essaie de me calmer, prendre un peu de temps pour moi, j'ai écris
presque cent-mille pages ces deux dernières années, j'ai trop travaillé sur moi et mes rêves alors, j'apprends à vivre, pour pouvoir partager mes expériences à nouveau à mon public qui me suit
depuis le début.
Disons que je sais ce que c'est de devoir se remettre en question, je ne dis pas que j'ai traversé l'enfer, mais que nous vivons tous les choses de façon différente.
J'ai jamais vraiment aimé devoir faire ce qu'on me dis de faire, j'aime pas qu'on me dicte ma vie, qu'on me dise "Fais ci et ça." J'aime bien faire ce que je voudrais faire et, apprendre seul par
la suite, c'est ce qui fait de moi un autodidacte, je m'inspire de tout ce que je vois, ce que je vis, ce que je sens, ce que je touche, je regarde le monde et parfois même ma vie d'un œil
spectateur. J'aime me parler, discuter avec moi, me dire "Tu devrais t'améliorer, tu devrais faire ça plutôt que ça." J'aime me poser des questions, me demander si je suis fier de ça ou ça, si
j'aime ma vie et ce que j'ai fais jusqu'à maintenant. Je pense que c'est important, je suis quelqu'un de très introspectif, je pense que nous vivons pour apprendre. Je ne sais pas vraiment à quel
âge ça m'est venu, peut-être à mes quinze ans à ma sortie de psychiatrie, j'avais enfin du temps pour moi et pour me remettre en question car je sais qu'avant, j'étais trop occupé à me battre
avec moi-même et mes propres démons. J'essayer de survivre, tout simplement. Je pense que c'est à cause de ce qui m'est arrivé avant, ce qui m'a conduit à la psychiatrie pour mineur, les
moqueries au collège, par ma façon de m'habiller, de parler .. De me tenir, ma façon d'être et ma personne en soit. Mon enfance avec ma mère, mes sœurs et mon père, le fait qu'il n'était pas là
jusqu'à mes huit ans, que ce soit ma mère qui élève seule ses quatre enfants, qui elles-mêmes ont préférées fuir ma mère pour fuir leurs propres erreurs. Le fait que mon père m'a battu, que ma
famille s'est brisée parce qu'il était trop tard pour se dire "Je t'aime." Selon elles. Le fait que je voyais ma mère souffrir de tout ça, de ses filles, tout ceci m'a beaucoup influencé et c'est
la raison pour laquelle j'écris autant.
Je ne suis pas un exemple mais, je prend ma propre vie pour exemple et dire à ceux qui, tout comme moi, se sont sentis seuls sans personne à qui parler, sans personne pour nous comprendre, que
tout est possible, que nous ne sommes jamais fini, que nous n'avons pas tout gâché.
J'ai arrêté les cours en terminale après avoir sauté deux classes, je m'y faisais pas à la mentalité du lycée, à cette généralité qui fait que nous sommes classés catégoriquement dans des cases,
selon ce que nous laissons paraître de nous indirectement, le physique, l'éducation tout simplement. Je ne pense pas que, nos parents font de nous ce que nous sommes, mais en nous sommeil quelque
part un reflet de notre éducation. J'ai eu beaucoup de mal pendant des années par exemple, à manger devant les gens, je me sentais sale, je me sentais pauvre, je me disais que si je mange trop
rapidement, trop vulgairement, ça se verrait. Enfaite j'avais peur que mon éducation se voyait par mes actes et ma façon d'être. J'avais honte d'où je venais. Non pas de ma mère, j'ai toujours
été fier d'elle au fond, mais de ce qu'elle nous avait donnée, alors qu'au fond, elle aurait voulue nous donner quelque chose de complètement différent, mais il y a aussi ce que j'ai fais de
cette éducation, j'ai fais énormément d'erreur et j'ai dérapé à plusieurs reprises.
Je fumais, je buvais, je prenais des somnifères qui appartenaient à ma mère, je me faisais du mal, au fond pour me punir de me faire du mal comme ça, je me disais que je pouvais faire mieux mais,
que je méritais peut-être de ne pas faire mieux, pour me punir d'avoir fait autant d'erreur.
Quand on est jeune, on est con. Parce que nous sommes à visage découvert, et pourtant on essaie de cacher ce visage. Mais au fond ce que l'on veut, c'est que tout le monde ressente ce que ça fait
de porter ce visage.
J'ai sombré dans l'alcool plusieurs fois, sans vraiment m'en rendre compte ... Je buvais une bière de temps en temps, mais de plus en plus souvent, puis tous les jours, je chutais sans m'en
rendre compte et, j'ai eu beaucoup de chance de m'en sortir au final.
Être malheureux, c'est ce que j'ai fais de mieux durant toute ma vie, avant j'étais ce jeune alcoolique qui faisait des conneries, dont les parents interdisaient leurs enfants de me côtoyer, ils
pensaient que j'étais comme ça, un genre de "raté." Et pourtant maintenant ces parents conseillent leurs enfants de faire les mêmes choses que moi. Je crois que le regard des gens joue énormément
sur notre façon de nous comporter, parfois quand on souffre, on cris notre colère par toutes les façons possibles. Tout comme mon père, qui croyait sa souffrance en nous battant, mais au fond ce
qu'il faisait, c'était se détruire en nous détruisant, on se dis qu'on mérite cette souffrance, parce que c'est la seule chose qu'on nous a donné durant notre enfance. On finit par se dire que
c'est normal.
J'ai commencé à assumer mes propres faiblesses et mon passé quand je suis sorti de prison le 18 juillet 2017, à 9h30. J'ai pris un papier et une feuille puis, j'ai commencé à écrire qui j'étais.
C'est là que tout à changé, je me suis senti libéré, heureux en quelque sorte. Je me sentais .. Délivré de ce masque, de ces chaînes, alors j'ai continué à écrire, un livre, puis vingt-deux. Je
me suis complètement retrouvé dans la littérature et, je me suis aussi découvert au travers de mes propres faiblesses. Je ne devais pas avoir honte de me faire harceler en primaire et au collège,
par exemple, ou même d'être un enfant battu, un peu livré à lui-même, j'ai eu trop de mal à m'assumer quand à mes quinze ans mon oncle m'avait dis comme ça que je finirais comme mon père, c'est
là que je m'étais dis que j'avais complètement raté ma vie et que, mon destin était déjà tracé.
Il y a bientôt un an j'ai décidé de partir de ma ville natale, de découvrir le monde, Tours, Paris, Reims, Le Mans, Troyes, je me suis définitivement installé à Troyes, prêt à partager mon
histoire à 500km de chez moi.
Je suis passé dans le journal de l'Aube deux ou trois semaines après avoir emménagé, histoire d'annoncer un peu mon arriver aux Aubois, un accueil chaleureux mais j'a réellement trouvé réconfort
en ma compagne qui est aussi ma meilleure amie par-dessus tout, et la différence entre elle et ces journalistes, c'est que, quand je lui parle, elle me comprend automatiquement. Bien évidemment,
je suis toujours là à ecoute les gens, et enseigner, je suis pédagogue, mais être écouté aussi, c'est comme ça que je me sens depuis que je suis avec elle. Je prend un peu de temps pour moi, de
recul ... Je n'écris plus beaucoup, j'ai un peu de mal en ce moment. Disons que, j'avais toujours l'habitude d'écrire sur mon passé et mes blessures, mais en ce moment, je n'y arrive plus, parce
que j'ai réalisé mes deux rêves : être écrivain, mais surtout, être heureux.
Il y a plusieurs projets qui arrivent cette année, et début 2020, je suis en train d'ouvrir ma fondation avec un associé, la lutte contre la famine et l'insalubrité ainsi que l'illettrisme et
l'analphabétisme présents en République Démocratique du Congo, et un roman philosophique de nature autobiographique. Mais j'essaie de me calmer, prendre un peu de temps pour moi, j'ai écris
presque cent-mille pages ces deux dernières années, j'ai trop travaillé sur moi et mes rêves alors, j'apprends à vivre, pour pouvoir partager mes expériences à nouveau à mon public qui me suit
depuis le début.
Retrouvez le dernier livre de l'auteur en commande dès maintenant sur internet !
23h54, Elle.
Court récit d'une séparation temporaire entre deux personnes de cultures différentes.
Retrouvez le dernier livre de l'auteur J'ÉTAIS SEUL en commande dès maintenant à 5.99€ !
Pour le commander ? Juste ici ⬇️⬇️⬇️⬇️
Jessy William Lyon vous propose ses services d'autoédition !
Vous aimeriez écrire un livre sur votre histoire - témoignage par un livre ? Mais être seul vous paraît difficile ?
Vous aimeriez être accompagné durant l'écriture de votre livre ?
Contactez-le par mail : jessywilliamlyonromancier@gmail.com
Jessy William Lyon, né le 10 février 1999 à Redon - Bretagne
Auteur d'une centaine d'ouvrages - nouvelles - romans - eglogues - essais - poèmes - textes
Il publie ses premiers ouvrages sur le réseau social Facebook en 2017 où il se fait rapidement connaître, par la suite, ses lecteurs lui ont demandé
un livre.
Il se met donc à écrire son autobiographie et se met rapidement à son édition et sa publication en novembre 2018.
Il fait par la suite plusieurs interviews sur son premier ouvrage et de son film tiré de son histoire qu'il travail, dont la sortie
est normalement prévue en 2020.
Les interviews :
Qui suis-je ? Dans les infos du OuestFrance
Un onzième livre, dans les infos régionales.
Présentation, avec Gilles Charles
Nouvelle, dans TurnUp
Introspection, dans l'Est Éclair
RedMoon, dans Plume d’Or magazine
Moi, dans Les éditions nouvelles magazine
Jessy William Lyon s'inspire de son père Lucien Lyon (auteur, compositeur, interprète, guitariste, chanteur, dessinateur) sur lequel il aura écrit un
livre : Artiste. Parlant d'un guitariste qui sombre dans l'alcool et qui voit tout ses rêves être anéanti.
Il sort par la suite son autre roman autobiographique : le fleuve de notre vie, retraçant l'histoire de son grand père Jean Lyon (poète) et de son
rôle de père sur Lucien Lyon. Enfin il parle des conséquences de l'éducation qu'a reçu Lucien, sur ses propres enfants. Un roman de 584 pages parlant de trois générations d'artiste. Dont deux
auraient sombré dans leur pire démons.
Sort ensuite le Recueil : un livre contenant tout les premiers ouvrages de l'auteur, publiés sur son Facebook en 2017.
En 2018 il publie : la philosophie de l'homme.
Un livre court qui explique la vision que l'on possède sur le monde après une enfance difficile et après avoir perdu notre innocence et les visions
que l'on possède à notre jeune âge face à ce monde.
Vient après son autobiographie Pourquoi sommes-nous ? Lequel il partage son histoire dans plusieurs interview.
Il enchaîne les essais et les eglogues, touchant les thèmes de la philosophie, la misanthropie, la philanthropie, l'ethnologie, l'anthropologie ainsi
que les troubles mentaux tel que la schizophrénie et l'agoraphobie.
Qui suis-je ?
Revenons 20 ans en arrière...
Je suis né un mercredi 10 février de 1999, autant dire que je suis jeune et que, constatant seulement vingt été vécu : il se peut que je puis ne rien connaître à la vie. Et pourtant je pense qu'il ne faut pas (obligatoirement) vivre des décennies pour avoir ce qu'on appelle le "Vécu."
Je suis né un jour d'hiver : lorsque j'ai respiré pour la première fois cette air que vous-même respirez, il s'est mit à neiger sans pouvoir s'arrêter. À Redon, le 10 février 1999.
Au premier jour à peine passé, que j'étais déjà promis, à rencontrer le froid.
J'ai grandis au quartier du port avec mes cousins et mon ami d'enfance, Andy, Marvin, Dominique, tout les trois nous apprenions ce qu'était être enfant, essayant de se sentir plus grand qu'on l'était : c'est ce qu'on nous enseigne.
Mon père et ma mère se sont séparé quand j'avais trois ans : mon père ayant reçu l'éducation à l'ancienne : les seuls souvenirs qu'il me reste de mon enfance vécu avec lui sont l'odeur de l'alcool et les pleures, mais aussi le son de la guitare, et du rock and roll. Je sentais en lui une profonde tristesse mais aussi un espoir énorme, à vouloir s'en sortir "Enfant malheureux devenu père."
La souffrance blesse, et les blessures créer des monstres, il était blessé durant un temps.
Ma mère elle : essayait seulement de subvenir aux besoins de ses quatre enfants qu'elle devait élever seule, je me souviens de chaque repas qu'elle a su nous offrir, à chaque heure où l'homme mange, ainsi que ces jouets, nous n'avons manqué de rien, car on savait ce qu'était d'avoir le nécessaire.
Mes souvenirs de mon enfance, celle qui me manque : Je me souviens de cette innocence et de mon père dormant à la rue, il nous souriait : j'ai su ce qu'était être un "Homme" mourir en silence et ne rien dire de plus qu'un sourire, sauver la seule chose qui nous reste : l'honneur.
Ayant cette enfance réservée, je n'avais pas beaucoup d'ami, ni à l'école et ni en dehors, je n'arrivais pas à etre compris, à qui la faute ? Je préférais courir, fuir (...) Quelque chose. J'étais l'enfant mal habillé "Celui que l'on traite de mal élevé." Et pourtant je me rappelle de l'odeur de la viennoiserie que ma mère m'offrait chaque fois qu'elle m'attendait à la sortie de l'école : une allumette aux pépites de chocolat, et aussi de son sourire, dans le noir nous aurions pu la voir, l'étoile de minuit. Je courais vers elle l'air idiot, ce qu'il y a de drôle est qu'on se sent en sécurité juste à voir cette femme au loin. On se dit que : rien ne peut nous arriver.
Nous rentrions de l'école se tenant la main, parlant de nos journées passées. J'avais huit ans.
Je ne faisais pas réellement mes devoirs, en ce1 j'étais tout le temps puni, une enseignante de l'ancienne école qui savait se faire respecter, infligeant aux enfants du 21e siècles l'éducation du 19e. C'était vrai, ça fonctionnait et je suis devenu très bon élève jusqu'en 6e.
Je ne voyais plus mon père, depuis mes huit ans et que ma soeur est venue me chercher : me sauver de ses mains, moi perdu en un démon pleurant l'enfance oubliée, on courait jusqu'à chez ma mère. Je l'ai évité durant huit ans.
En 6e, ce fut la chute : enfant perdu mélangé à l'évolution de la première décennie et ce dans le bain de foule rocambolesque de la jeune société : Je traînait seulement avec mon ami d'enfance et puis un nouveau était de notre "Nouvelle bande." Mais je n'étais pas comme eux : Je n'étais rien de plus que "l'enfant mal élevé." Je portais seulement les fardeaux d'une enfance torturée. Et ça n'a été avec le temps.
Critiqué, humilié et parfois frappé, je cachait tout : Je ne disais rien. Je ne voulais pas être faible, alors j'ai noyé ma souffrance dans l'alcool et la drogue : traînant avec des "amis souffrant" tout comme moi. Je ne voyais plus ma mère.
J'ai quelque peu fui mes repères, lorsque nous sommes au plus bas, alors on continue d'aller plus bas. C'est ainsi, c'est "la loi."
Un verre de trop, une bouteille vide, un médicament, une plaquette : ce fut une tentative de suicide.
Un trou noir, un long tunnel : la vision de la mort fut un chemin jusqu'à l'hôpital, et l'épanouissement en l'évanouissement de plusieurs jour m'a conduit en psychiatrie. J'avais quinze ans. Je me rappelle encore de l'odeur de désinfectant dans cette chambre fermée de l'extérieur, ou encore les cris derrières cette porte, je me rappelle de cette fenêtre et de ces barreaux. Je me rappelle de tout. C'est là-bas que j'ai vu la folie prendre le contrôle d'une âme de douze ans, d'un sourire envolé, d'un regard vide. C'est là-bas que j'ai vu le bras en sang, ce sang coulant par terre et c'est aussi là-bas que j'ai vu le suicide prendre la vie des enfants.
J'ai seulement vu la souffrance, le passage de l'enfance à l'adultère en perdant un être : l'innocence.
Quand je suis sorti de pédopsychiatrie, je suis resté chez moi, me tournant les pouces. Je n'ai rien fait de plus que me poser des questions. Qui sommes-nous ? J'ai cru devenir fou.
Éduqué par la "généralité, nous, perdu dans le mensonge d'une image à devoir donner." Je me suis dis qu'il fallait être monsieur tout le monde. Alors, déscolarisé, j'ai tenté de devenir plombier, ou maçon (...) Menuisier. Je n'ai pas pu tenir, ce n'était pas la vie que je voulais. J'avais quelque chose au fond de moi, une voix, et tandis que je regardais des biopic du genre J. Edgar, Franck W. Abagnale Jr ou encore Howard Hughes, Thomas Wolfe (...) J'ai découvert la philosophie, du moins, le sens propre de celle-ci, car j'ai découvert que nous étions tous philosophe à notre façon. Chacun a sa vision à proprement parlé et résigné par notre passé, quoi que l'on souhaite découvrir davantage chaque jour par ce que la vie à nous offrir : nous sommes sur le moment ce que la vie a fait de nous.
J'étais le résultat de mon passé, la preuve de mon vécu se voit dans mon regard.
Perdu en exil durant six mois, j'ai eu le cran d'aller voir mon père et de lui pardonner, parce que j'avais compris pourquoi.
Pourquoi avait-il fait le mal : Parce que lui-même souffrait et que, étant perdu dans cette sombre introspection sans réponse, notre âme crit "Au secours" du mieux qu'elle peut. Il a fait le mal élevé par le mal.
J'ai aussi repris les cours en seconde. Et c'est là que j'ai vu : qu'en six mois d'exil face à moi-même, introspection approfondie et philosophie comme seul mode de vie, cherchant sans cesse ces fameuses réponses, j'avais beaucoup plus appris qu'en treize années de scolarisation. Il m'a fallu seulement un mois pour passer à la classe supérieure, mais aussi trois mois seulement, pour être envahit par les démons de mon passé.
On peut tenté de fuir, on peut essayer d'oublier ou même se persuader d'avoir pardonné : tant que nous n'avons pas fait face à nos plus vieux démons, nous ne serons plus jamais capable d'être en paix avec soi-même, et notre conscience deviendra notre pire ennemie. Incapable de vivre avec soi. Incapable d'aller de l'avant. Perdu dans le néant noir, j'ai fini écroué en maison d'arrêt, puis en semi liberté.
C'est là que j'ai été confronté à moi-même et ce véritablement : enfermé en cette pièce de 9m c, j'ai dû faire face à mes pires démons, à mon passé et mes regrets. Pleuré de l'enfant, haine de l'adulte. Je suis redevenu enfant, et j'ai vécu mon adolescence en boucle durant trois mois.
Je n'ai rien eu de plus que l'écriture, pour divulgué cette peine, faire sortir cette haine. Me retrouver seulement le temps d'un soir, et sentir mon corps en la sueur de ces mots. J'écrivais jusqu'à saigner des doigts, jusqu'à avoir les yeux asséchés, jusqu'à ne plus pouvoir toucher un crayon durant une semaine. J'écrivais qui j'étais, mon enfance et toutes les raisons de mon cœur, et c'est là que j'ai compris pourquoi j'avais autant souffert en ma courte vie.
Mon âme a été libérée le 18 juillet 2017 à 09h30. Je suis libéré, je laisse beaucoup dans ma cellule, Jessy Lyon reste en prison, mais l'écrivain qui était avec moi, lui, est sorti de cette cellule.
Après cela, j'ai repris les cours en première, j'ai sauté cette classe en deux semaines, alors j'ai fais une terminale L.
Je suis venu au monde le 10 février 1999, autant dire que je suis écrivain depuis 20 ans 2 mois et 30 jours, car nous ne choisissons pas d'être un homme de lettre : tout comme on ne choisit notre destiné lors de l'innocence, quand le seul dieu que l'on possède est ces visions sur un monde vu d'en bas.
Deux ans plus tard, j'ai sorti mon autobiographie retraçant mon histoire, je suis auteur d'une cinquantaine d'Ouvrage - Nouvelles - Histoire - Poésie - Roman, je tourne un film qui retrace mon enfance, et je m'apprête à passer à la télé et au figaro. Seulement parce que je crois en moi.
Parce que je sais que je suis le seul dieu de ma destiné, et parce que j'ai des rêves.
Interview accordée par Gilles Charles
Article à suivre en cliquant sur l'image-texte.
Totalité des nouvelles de l’auteur ;
Courte nouvelle sur la vie d'un artiste gâché ;
« Les blessures créer des montres, et Luc était blessé. »
Il était une fois, un homme dénommé Luc, né dans une famille nombreuse, il avait une dizaine de frères et de sœurs. Son père était alcoolique, ayant reçu une éducation sans amour, il ne donnait que la haine à ses enfants ainsi qu'à sa « bien-aimée », un homme de regret, ayant raté sa vocation. Il était poète, aimé de tous, grâce à l'image qu'il réussi à donner, mais sa famille, savait réellement qui était cet homme. Toujours est-il que donner une enfance sans amour, eu des répercutions sur la personne qui va suivre en cette histoire.
Né dans les années 60, le rock'n'roll berçait cet homme alors qu'un enfant, ainsi que les violences de sa famille, ses frères et sœurs se faisaient battre, après son tour. De pension en pension, il a grandit, bien-sûr, il avait un grand respect pour sa chère et tendre mère, qui souffrait tout autant que lui dû aux violence de son mari, mais elle semblait ne jamais se plaindre, elle était noble, elle était une femme.
Lors de son adolescence, Luc étant perturbé comme la plupart des enfants ayant un lourd passé, il enchaînait les bars et les bagarres, et alors que personne ne croyait en lui, lorsque tout le monde pensait qu'il n'était qu'un homme de mal, une harmonie funeste naquit en lui, celle de la musique, il était fasciné par la musique country, le rock’n’roll, le rockabilly, il rêvait de pouvoir en jouer.
Il s'acheta une guitare, ne connaissant même pas les notes, il a apprit seul à en jouer. Jamais il n'aurait eu assez d'argent pour prendre des cours, alors il s'entraînait avec la plupart de ses frères, qui formaient un véritable gang, un batteur, un bassiste, un guitariste, un chanteur. Bercé par leurs idoles, Elvis Presley, Gene Vincent, ils se mit ensemble à jouer dans des endroits isolés, plus les jours passent, plus leur talent naquit.
Luc chantait bien, et manipulait la guitare les yeux fermés, un avenir tout tracé semblait se dresser devant lui, mais l'alcool, le problème de son père tant détesté, reflétait sur lui. C'était plus fort que lui, il ne pouvait vivre dans la réalité, il voulait fuir la personne qu'il voyait en ce miroir.
Malgré cela, lui et sa bande de frangins faisaient parler d'eux, concert dans les bars du coin, et même dans les bars et festivals des alentours, ils ont fini par passer dans le journal, une réussite pour eux, qu'ils décidèrent d'aller fêter ça dans le premier bar du coin, plus les semaines passaient, et plus ils étaient dans les bars, chanter et boire à en tomber à terre.
Un jour, le jeune Luc rencontra une femme, il l'a regardait avec amour, il était tombé amoureux d'elle au premier regard, et son image de guitariste, producteur, chanteur, avait séduit la jeune femme, malgré son problème d'alcool.
Une vie sans repère, sortir le soir entre bande d'ami, faire des concerts de droite à gauche, plusieurs article sur eux, la réussite semblaient leur ouvrir les portes.
Mais en chacun d'eux, malgré leurs efforts pour fuir le passé, celui-ci les rattrapait peu à peu.
Ils avaient beau courir, leurs peurs étaient plus rapides, l'alcool pour oublier leur souffrance, plus particulièrement Luc, lui qui n'avait jamais reçu d'amour de compréhension, quelqu'un pour lui dire que tout iras bien, qu'il n'a pas à avoir peur, a totalement finit par sombrer. Le mal était trop présent, et jamais il réussit à accepter son passé, pensant sûrement être le responsable de ses souffrances.
Et un homme, n'ayant connu rien d'autre que la souffrance, que la haine, ne peut donner de l'amour à qui que ce soit, seule la musique le faisait tout oublier, il ne jouait pas pour but de réussir sa vie, mais seulement pour oublier son lourd passé.
Malgré tout ses efforts pour ne pas ressembler à son père tant haï par lui, il comprit, qu'il était en faite, son reflet, qu'il était semblable à la personne qu'il détestait le plus en ce monde. Et ceci, le fit perdre toute espoir, et notion de la réalité, il s'enfonça peu à peu dans un alcoolisme profond, faisant le mal autour de lui, à ses proches et même ses enfants, personne d'entre eux ne savaient que le mal dont il était victime, était encore plus pesant que le mal qu'il faisait subir.
Un jour, il perdu absolument tout, tout ce qu'il aimait, tout ce qu'il avait construit, tout ceci c'est envolé, réduit en cendre, en un fragment de seconde. Ce qu'il avait le plus peur, était arrivé, au fond de lui il le savait, c'était une évidence, il ne s'est jamais pardonné, alors il s'est condamné à vivre de souffrance, par lui-même. Lui qui avait tant de rêves, qui avait tant d'appétit pour la réussite, tout ses espoirs, se sont envolé.
Airant dans les rues, dormir de droite à gauche, détesté de ses enfants, de celle qui l'a tant aimé, il s'est enfoncé encore et encore, dans la souffrance de l'alcoolisme, lui qui avait tant besoin d'amour, son instinct de survie l'a empêché d'accepter d'être heureux. À force de vivre de douleur, on finit par s'y habituer, et aussi fou que ça peut l'être, on finit même par l'aimer. C'est un quotidien, un train de vie, une force pour ne pas mourir.
Il sait ses erreurs, il sait le mal qu'il a fait, il sait que jamais il ne pourrait réparer ses tords, et à chaque fois qu'il se regarde dans ce miroir, il ne voit rien d'autre, qu'un homme blessé, et il sait que les blessures créer des monstres. Luc se compare à un léopard, né dans la jungle, il voit les taches noir qu'il ne peut effacer. Il pourrait tout faire pour réparer ses erreurs, il pourrait tout faire pour être quelqu'un de bien, mais à chaque fois qu'il se verra en ce miroir, il ne verra rien d'autre, que ses démons. Luc était destiné à vivre une vie de musicien, peut-être qu'il aurait pu passer à la télé, enregistrer des cassettes, mais ses blessures, lui ont fait tout perdre, ses enfants, sa femme, ses amis, il n'avait plus rien.
Aujourd'hui, Luc vit d'un appartement miteux, son quotidien est l'alcool, ses blessures ne cicatriseront jamais. Sa passions pour la guitare est toujours présente, il se joue les morceaux de sa tendre époque, voyageant dans le temps, mais il sait que jamais plus, il sera pardonné de ses erreurs.
Luc est un homme de regret, hanté par ses propres rêves inabouti, qui l’accompagneront jusqu'à son dernier souffle.
Luc, l'artiste oublié.
Jessy William Lyon
L'ange du noir
Un regard, un mot puis un sourire, un mot, un regard et une larme.
En ce milieu hostile, en ce bar de pochtron, au milieu de cette vacarme existe une femme, une femme ayant attiré toute mon attention, ayant attisé ma curiosité, à la seconde même où je l'ai vu, assise au fond de cette salle, là-où les hommes se retournent sur elle, là-où le malaise doit être omniprésent. Mais malgré cela, un sourire se dessina sur ses douces lèvres, d'un rose éclatant, et ses yeux bleu, d'un bleu aussi bleu que l'océan. Ses cheveux de couleur du feu, d'un blond éclatant, que je ne saurai oublier ces couleurs même dans le noir complet, son visage au couleur arc-en-ciel illuminera à jamais mes souvenirs, tout juste au moment où je me remémore cette scène, ce jour précis où nos destins se sont croisés. J'ai su à cet instant, que le blond de ses cheveux se dessinera en moi, chaque fois que le soleil m'éblouira, qu'à chaque séjour à la plage, le bleu de l'océan, le jaune feu du soleil, son visage se dessinera en ce paysage tant aimé de tous. Qu'à chaque jour de pluie, le soleil venant dessiner un arc-en-ciel, cette femme serait encore là. Un coup de foudre, de tonnerre, aussi rapide que l'éclair a frappé mon cœur lorsqu'elle apparut dans ma vie, par le plus grand des hasards, au milieu de la haine, un ange était là, me regardant avec sincérité, un regard questionneur venait alors à moi, mais qui est-elle ? Serait-ce un mirage, une apparition, ou un ange s'étant égaré sur sa route, qu'importe ce qu'elle pouvait être, elle était bien là, un fabuleux 14 juillet 2014. Ce feu d'artifice qui accompagnait cette soirée, les couleurs de ce feu éclatant n'étaient rien face aux couleurs qu'elle avait rajouté en mon monde de noir et de blanc. Le blond de ses cheveux, devenu le soleil, le bleu de ses yeux devenu alors, l'océan, une profondeur tel, je me sentais me noyer en son regard, brillant de plus en plus avec ces rayons du soleil frappant nos visage. Ma main s'enlaçait en la sienne, une peau si douce, une peau si blanche, tel une poupée de porcelaine, aucun doute, devant moi se dressait un ange.
Un regard suivit d'un sourire, me laissant comprendre qu'elle lu en moi, comme personne n'eut pu le faire avant ce jour, elle voyait ma force, et mes faiblesse, une confiance telle s'était dressé en elle à mon égard, qu'à peine j'ouvris mes lèvres, qu'elle savait déjà ce que j'allai dire,alors elle posa son doigt sur ma bouche en me chuchotant ; Ne dis rien, je le sais. Accompagné d'un regard envoûtant, rassurant, confiant, qu'à cet instant, mon âme a finit par fondre en elle, nous n'étions plus qu'un. Qu'est-ce que l'amour alors, comme une étoile filante, comme une météorite, ça dur un fragment de seconde, mais qui semble être une éternité. Lorsque nous sommes face à face, les yeux en directions d'une étoile aux mille et une couleur, on ne s'imagine pas, ne serait-ce qu'un instant, que ceci n'est pas immortel, que, comme une rose, elle finit par fané, par mourir, sa beauté avec.
L'amour est comme une œuvre d'art, il ne faut pas y toucher, seulement la contempler, apercevoir sa beauté, un visage, comme une toile, a mille signification. A chacun de trouver en cette œuvre, ce que nous aimons réellement ; un défaut, une perfection, quelque chose de troublant, quelque chose de rassurant. L'amour est un art, comme un être, nous la rendons plus belle encore, en aimant seulement ce qu'elle possède de plus beau à nos yeux ; un sourire, un regard, un mot puis une larme.
Une voix, un monde inconnu, un pouvoir, un rêve.
Jessy William Lyon
Chaque matin, en cette rue au vent hivernale, un atmosphère inchangé même en été, tandis que l'humanité se réveillait, que la terre prenait vie, il y avait cet homme.
Un inconnu, portant un chapeau de cow-boy, habillé comme s'il sortait tout droit d'un plateau de tournage d'un film western, je m'approcha, doucement je le regardait boire son verre de demi, je me suis alors dit qu'il était qu'un pochtron, un de ces nombreux hommes alcoolique peuplant ma ville natale. Je n'ai guère prêté attention plus longtemps à cet homme.
Le lendemain, en cette même rue, au même bar, à la même place, sur la même chaise, à boire la même chose, portant toujours le même chapeau, et les mêmes vêtements, cet homme s'y trouvait.
Je n'avais pas encore vu son visage, quand d'un coup, il me regarda, il avait une moustache imposante, un regard semblable à un livre de 5000 pages comme avait l'habitude d'écrire Thomas Wolf. Je lui fit un salut avec ma tête, et il fit de même. Aussi bizarre que cela puisse être, il avait attisé ma curiosité, j'ai lu en son regard, un tas d'histoire.
Chaque jour de la semaine, il était là, les mêmes vêtements, les mêmes habitudes.
Et un fameux jour, tandis que je traversais cette rue, étant pratiquement sûr de croiser cet homme mystérieux, cette chaise était vide, la table sur laquelle il avait l'habitude de poser son tabac et son verre de demi, était cligne, vide. Je me suis demandé un court instant où était-il ? Il n'était ni sur la terrasse, ni à l’intérieur de ce bar.
Je continua alors ma route, allant en direction de la gare, afin de me rendre chez mon père habitant juste derrière cette place ferroviaire, où nous sommes témoins que notre terre est peuplé de milliards de vie.
Une fois chez lui, je rentra comme à mon habitude, regardant le sol afin d'essuyer mes chaussures sur le tapis, enfin je me dévêtis de mon manteau de mon Tommy, et lorsque je leva la tête en direction de mon père, je vis tout juste à coté de lui, ce cher homme au chapeau de cow-boy et cette moustache imposante. Un grand regard d'étonnement, et un sourire ensuite, étonné de voir qu'il connaît mon père, et rassuré de voir qu'il allait bien.
Je fis la bise à mon père, avant de faire de même à cet homme. Il posa sa main sur mon épaule afin de me montrer son respect envers moi, je remarqua alors sa mauvaise santé, il tremblait.
Cette fois-ci, il ne buvait pas un demi, mais un pastis de Marseille, en compagnie de mon père, je me fis mon café, avant de prendre ma place habituelle. Mon père me présenta son ami, il s'appelait Francis, cela faisait trente années qu'ils se connaissaient, je me présenta alors, et on rit tout les deux.
Mon père se demandant pourquoi, nous interrogea sur ce fou-rire inattendu, Francis lui dit-alors ;
-Tu sais, ton fils ça fait des semaines qu'on se voit dans la grande rue.
Je me rappel de sa façon de parler, il soupirait à chaque espace entre mot, reprenant son souffle, tremblant du visage, au regard profond.
Les minutes passent, et nous faisions de plus en plus connaissance, il était drôle, il racontait toujours des blagues, essayant de montrer qu'il est heureux, qu'il va bien.
Les semaines et les mois passent, chaque matin je les rejoignaient Francis et mon père, au bar où j'ai aperçu ce cow-boy pour la toute première fois, il était à sa même place, buvant son demi, avec son chapeau et sa moustache imbibée de mousse de bière.
Il était la bonne humeur de ce bar, chaque personne passant devant, avait le droit aux compliments de Francis, les femmes semblaient toutes magnifique les unes que les autres, et les hommes semblaient tous être ses amis.
Mais malgré sa bonne humeur, son humour incessant, une question hantait mon esprit, qui est-il, et d'où sort-il ? Je suis resté des semaines et des semaines sans réponse, jusqu'à ce que.
Un matin, en allant chez mon père, j'ai croisé cet homme au chapeau, nous allions tout deux au même but, voir mon père. Je lui parlait de mon livre, qu'il était finit, entre les mains de mon éditeur, ce qui lui donna l'envie d'en savoir plus, alors je lui racontait mon histoire, qui était mon livre.
Et de-là, j'ai eu droit à mes réponses aux questions qui me hantait.
Francis me raconta tout, absolument tout, de sa naissance en ce manoir, de la révolte française lorsqu'il était en prison, de son voyage en mer sur ce si grand navire, de son époque de gloire, jusqu'à sa chute, dû à l'amour d'une femme. J'en étais resté bouche-bée, que je lui demanda l'autorisation d'écrire sa vie en bouquin. Voici mon prochain projet.
Toujours est-il, que Francis me racontais son enfance en ce manoir, loué par ses parents, de son séjour à l’hôpital entre la vie et la mort lors de ses huit semaines. De son séjour en prison ;
-Tu sais, se trouver en prison lors des révoltes française, c'était pas facile, on se retrouvaient sur les toits de la prison, mitrailleuse à la main, les bombes nous tombaient dessus ! J'en garde un sale souvenir mon p'tit.
Jamais il n'a voulut me dire de quelle hauteur se situait sa peine de détention, tout ce que je sais, est que sa vie a brûlé pour sa bonne partie, derrière ces murs.
Il me racontait ensuite son séjour en mer, sur ce navire de pêche, un an passé en mer, à se lever chaque matin sous les vagues immense de l’Atlantique, et se coucher chaque soir sous les torrents déchaînés du monde de la nuit.
-C'était la belle époque, mais je ne compte plus les fois où notre bateau a faillit se disloquer, chaque matin, on prenaient des sceaux pour enlever l'eau des cales. J'ai vu ma vie défiler devant mes yeux plusieurs fois.
Il reprenait son souffle en s'arrêtant de marcher à chaque fin de phrase, s'appuyant contre un mur, tremblant du visage. Mais il continuait à me raconter son histoire ;
À mon retour sur terre, à la fin de mon séjour en mer, je me suis fait un sacré paquet de frics, j'avais pas vu la terre depuis un an, quand on est au milieu de l'océan, on oublie que la vie existe tu comprends.
Il était fascinant, je ne m'étais pas trompé lors que j'ai croisé son regard pour la première fois, si Thomas Wolf avait été là, il se serrait empressé de prendre un crayon et une feuille, afin d'écrire cet homme.
Il me raconta ensuite son époque de gloire, il vivait en Afrique, au large des côtes, vivant dans sa villa, rien d'autre à perte de vu, que ses voiliers, yacht et puis l'océan.
-Tu sais, mon argent, je le donnais à tout le monde, c'est rien d'autre que du papier de toute façon. Temps que quelqu'un savait quoi en faire, c'est ce qui était important, moi je ne savais pas quoi en faire ! J'ai rencontré une femme là-bas, une Française, ce qui m'a étonné, je vivais en Afrique. Quand je l'ai vu, ça a été le coup de foudre ! Quelle belle époque mon p'tit.
Plus il me parlait, plus je buvais ses mots avec amour, avec passions, je l'adorai, devant moi ce dressait un homme de valeur, un homme existant seulement tout les dix-milles an, un humain possédant, l'image réelle de l'homme.
-On a finit par nous marier, elle était si belle, je l'emmenai chaque jour faire une balade en bateau sur cette eau si clair, on voyait le fond, on avait l'impression de voler dans les airs, l'Afrique est sûrement le paradis sur terre mon p'tit gars. Enfin bon, elle et moi, on a eu des enfants ensemble, elle était la femme de ma vie. On a fait le tour du monde ensemble, en bateau, c'était magnifique.
Une question me laissai perplexe, comment un ancien millionnaire a-t-il pu finir comme ça ? Au milieu de nulle-part ? Où-est sa femme ? Et ses enfants ? Sa villa et ses navires ? Où-sont tout ses trésors ? Notre conversation s'est finit ici, cette question allait encore me hanter durant des semaines, je n'osai pas lui demander par moi-même, j'attendais qu'il me le dise lui-même.
Les semaines, les mots défilent, et ma patience avec. Mais je n'osais toujours pas lui demander.
Un jour, tandis que j'étais en compagnie de mon père, je lui posa la question ;
-Comment Francis a-t-il fait pour finir comme ça ? Comment a-t-il pu tout perdre ?
Un moment de silence envahissait son appartement, il but son verre puis il me dit la réponse que j'attendais depuis des mois, qui eu le pouvoir de m'anéantir ;
-Quand Francis a commencé à boire, sa femme et ses enfants lui ont tout prit, ils lui ont tout volés, absolument tout. Francis a tout perdu, il est revenu ici, et il a finit par sombrer dans l'alcool, par ignorer sa santé, il s'est senti guillotiné mon fils.
Je n'ai su quoi répondre, cet homme-là, semblable à Gatsby autre-fois, n'avait plus rien, celle qu'il a tant aimé autrefois, lui a dépourvu de son amour, lui arrachant le cœur à main vif, l'écrasant devant ses yeux. J'aurai aimé au fond de moi, ne jamais savoir la vérité, Francis est une histoire, un roman, ayant vécu une vie dépassant toute fiction, Truman Capote n'aurait pu l'égaler, même avec sa fameuse histoire qu'est ; De sang froid. Aucun livre, aucune histoire, aucun film, ne sauraient atteindre en intensité, le bonheur et le malheur de cet homme.
Francis est cette légende, airant dans nos rues, celles de Redon, repensant à chaque instant le visage de cette femme, étincelant sous les rayons du soleil reflétant sur cette eau pur des côtes africaines de l'atlantique du sud ouest.
Un homme de grande taille, marche sans but, en ces rues maudites de cette ville mourante.
Francis, la légende de Redon.
Jessy William Lyon
Livre a suivre.
Et même si elle était-là, même si elle était revenue, ça vie n'aurait pas changé, il serait toujours une âme airant dans l'oublie, en ce mystère face à son identité. Il aimait la vie et la nature, le soleil et la lune, même la pluie et le tonnerre était sa passion, il aimait être simple, se sentir fils de cette terre.
Il est vrai que parfois il buvait, que son sarcasme le surpassait, qu'il était souvent dans la lune, aveuglé par sa soif de réussite, parce qu'il a vite comprit qu'en cette vie, nous ne sommes pas vraiment acteur de celle-ci, qu'il nous faut être comme les gens aimeraient nous voir, et non comme nous aimerons être.
Alors cet homme s'isola, explora son âme autrefois innocente, qu'il chérissait tant et qu'il ne verrai plus jamais, posant son amour sur ces feuilles blanches, avec la force de ces maux. Pourquoi était-il ainsi ? Les gens le prenaient pour un fou, quand ils lisaient ses ouvrages, lisant la vie de cet homme qu'il s'efforçait de répété son existence imaginaire, mais la vérité était que, ses lignes étaient son reflet, son être. Qu'aucune de ses œuvres n'étaient fiction, mais réelles, un homme essayant de s'ouvrir à lui-même, en exposant ses problèmes.
Qui était-il, un génie incompris, une âme dessolé, un homme maudit. Un écrivain.
Malgré les années, et ses efforts à se pardonner, il était encore condamné, se libérant de ces chaînes, à la force de ses lettres, son seul amour était ainsi, sa seule force était celle-ci, il écrivait, seulement pour se rapprocher de l'amour qu'on lui a jamais porté. Il était incapable de se gérer, il était incapable de se faire aimer, et il sait, qu'il ne sera pas un bon mari, ni même un bon père, car jamais il n'accepterait, la façon dont on lui a volé son innocence, celle de son âme. Il buvait, il écrivait, son seul amour en était. Peu importe la façon dont il parviendra, rien ne le renoncera, cet homme écrira encore et encore, de ses maux en ces mots, souriant quinze minutes par jour, au moment où il relira son œuvre.
Il vole, il nage, il découvre et il explore. Un orgasme profond, comme celui qu'il avait avec celle qu'il aimait, mais cet orgasme est plus intense, rien ne lui fait taille, rien ne lui est comparable. L'amour de l'humain, n'est plus de son quotidien, il vit refoulé, il vit isolé.
La vie d'un écrivain, n'est pas tache facile ; la mélancolie devient une amie, le questionnement, un ennemie. Mais à chaque fin de mots, ces questions ne sont plus, et des frissons d'amour plénitude envahis son esprit. Il se remémore parfois cette époque, où il était sous ce réverbère, clope à la main, bouteille de cognac dans l'autre. Émerveillé par cette nature inconditionnelle, ces vies s’efforçant d'être réelles, abattues par ces secondes qui tombent, dont ils sont spectateurs lorsqu'ils regardent leur montre. « J'écrirai mon monde, celui-ci n'est que superflue, rien n'est réelles, tout est imagination, j'écrirai mon monde, celui de l'amour, le véritable, celui du bonheur extravagant de se sentir vivant. »
Et depuis, aucun jour ne passe, sans que je regarde par ma fenêtre, être spectateur de cette vie, sans même que je m'éternise à écouter ces voix d'enfants innocents, me remémorant cette douce époque, où mon âme était avec elles, juste en bas, à jouer toute la journée sous ce vent, sous cette pluie, ou même sous ce soleil. Un tas de mélodie se met à valser autour de moi, et de-là, une histoire naquit en moi.
Celle de l'innocence.
Jessy William Lyon
Ce matin-là, le soleil était absent, les oiseaux ne chantaient pas, et le vent ne caressait pas les branches de cet arbre se dressant devant cette fenêtre, les chats errants étaient absents, et les voisins sortant leur chien en cette cour, n'étaient pas de ce scénario.
Le monde semblait s'être arrêté, la terre donnait l'impression de ne plus tourner, aucun nuages n'étaient visible, le ciel n'était pas bleu, l'herbe n'était pas verte.
Le bitume, seulement lui, avait sa couleur grise.
Comme tout le reste, le ciel était gris, l'herbe aussi, les couleurs semblaient avoir disparus.
Le marron des yeux de cet homme n'étaient plus, le rose de ses lèvres non-plus, le beige de sa peau avait disparu, seul le noir de ses cheveux était présent.
Que ce passait-il ? La vie semblait mourir, le bien avait disparu, le mal aussi, aucune émotion s'apercevait, aucun sentiment se ressentait. Cet homme était-il mort ?
Une inspiration, une expiration, son cœur s'emballait, il le sentait sortir de sa poitrine, le sentant même du bout des doigts. Alors cet homme se passa de l'eau sur la figure ;
-Reprend toi, reprend toi. Se chuchota t-il, avant de se regarder dans le miroir, un visage, un visage qu'il voit depuis toujours, tout a changé, sauf le regard, reflétant un monde inconnu.
-Aujourd'hui est une journée comme les autres, tu n'as pas à avoir peur, rien ne va t'arriver, tu n'es pas fou, reprend toi, reprend toi.
Alors cet homme, allant se préparer dans sa chambre, il sait qu'il ne sortira pas de chez lui, mais il s'habille ; Chemise boutonné, montre platiné, gourmette argenté. Toujours prêt à s'afficher, du moment qu'il est bien habillé.
-N'ai pas peur, dis lui « bonjour », fais toi ton café, et retourne en cette pièce au mille créativités, derrière cette porte se trouve ton monde, ici, rien ne peut t'arriver.
Son cœur battait si vite, son subconscient réfléchissait tellement, il se sentait clown, un seul regard, et la fin était là.
En cette pièce, en ce monde au mille signification, où le temps n'existe pas, cet homme met au monde de nouveau monde, de nouvelle vie, d'hommes et de femmes, d'histoire imaginaire, d'un monde oublié tout derrière.
En ce noir, il créer la lumière, en ce mauvais temps, il créer le soleil, en la haine, il créer la paix.
Un tas d'histoire, un tas de naissance, un tas de nouveaux monde, sortit tout droit de son être, écrivant la beauté, de son passé mal-aimé, écrivant l'homme qu'il a toujours voulu être.
On ne peut le comprendre, on ne peut le lire, on peut seulement l'écouter, et imaginer ses œuvres.
On se dit qu'il est triste, qu'il est mal-aimé de sa personnalité, mais pourtant, il créer ses sentiments, il écrit ses vies.
Cet homme, est mille personnes, il est 500 hommes, et 500 femmes, il est l'amour et la haine, la joie et la peur, la tristesse et la bon-humeur, le mystère et le secret.
Étant emprisonné de cette terre, il s'évade dans un monde imaginaire.
Le ciel est plus beau que le bleu de ses yeux, le soleil est plus blond que le blond de ses cheveux, l'amour est plus tendre que la tendresse de son amour, les rires sont plus harmonieux que l'harmonie de ses rires.
La vie est plus belle que la beauté de cette vie, mais ses larmes sont plus torrentielles que les torrents tombés du ciel.
Dans son univers, le regret n'existe pas, le passé est son inspiration, de ses histoires de l'avenir.
Lui qui a vu le noir durant des années, lui qui est tombé durant ces années, ne peut écrire de chose cynique, car il est ébloui, par la beauté orgastique, des lumières tombées de la nuit.
Il a passé tant et tant de temps, à se morfondre sur son « hier », qu'aujourd'hui, il le réinventait, pour rendre son « lendemain », plus beau qu'il ne l’espérait.
Mille personnes
Vers un monde inconnu
Mon univers..
Jessy William Lyon
Il avait peur, il était terrorisé, il n'était qu'un fragment de verre, pénétrant dans un monde de violence. Il allait fondre, comme le verre fond en enfer.
Sur la route, il regardait ses mains menottés, serrés, ses poignets saignant sous le dur acier de ces bracelets.
-Comment ai-je pu en arriver là ? Ma chère mère, quelle déception pour elle.
Il était habillé d'un jean troué, chaussure abîmées, veste de cuir noir, cheveux noir lui tombant sur le menton. Il avait tout l'air d'un jeune homme dangereux, mais il n'était rien qu'un jeune majeur, blessé par ses erreurs du passé. S'il avait su, jamais il ne serait sorti de chez lui, cette femme-là l'avait délecté de tout pouvoir, son live-arbitre n'était plus à sa guise, il était comme possédé par une fausse beauté, un diable caché par des yeux d'un bleu rayonnant, et des cheveux d'un blond éclatant, éblouissant. S'il avait regardé derrière cette femme, il n'aurai sûrement rien vu d'autre qu'un long chemin noir aux cris d'horreur. Mais les mots doux et pourtant fourbe de cette femme l'avait paralysé en intensité. Il était à sa merci.
-Regarde où tu en es, sois fière de toi, tu viens de signer ton arrêt de mort. Qu'il se disait sans cesse, assis à la place arrière de cette voiture, l'emmenant droit à la guillotine, en ce monde qu'il a essayé de fuir toute sa vie. Mais cette fois-ci, ses responsabilités l'avait rattrapé, il ne pourrait fuir une nouvelle fois, il s'était arrêté de courir.
Se remémorant chaque moment de sa vie où il était libre, où il était heureux, en paix avec lui-même.
Il ne s'était pas senti dangereux, ni même hors la lois, il n'était que perdu, « paumé », un jeune homme ayant été jeté dans les griffes acérés du monde adulte, perdant son innocence. Il était vu comme un assassins, mais pour lui, il était tout sauf coupable.
Il allait en prison, en détention, lui qu'avait regardé « Orange is the new black » la veille au soir, c'était hilarant, ce que le hasard pouvait faire, et ce dont il était capable.
Un monde horrifique, il ne connaissait pas ce monde, mais il en était terrorisé, depuis sa jeunesse on lui apprenait que, les hommes se trouvant derrières ces murs, étaient les plus dangereux, comme on apprend à un enfant, que l'enfer est horrible.
Plus les kilomètres défilent, plus ce bâtiment se dessinait, des murs démesurément hauts, et ces barbelés à leur pointes. Des tours dépassaient, avec ces sirènes d'alarme se trouvant à chaque extrémités de celles-ci.
-Mais où suis-je, c'est pas ma place ici. Mon dieu venez-moi en aide.
Ce jeune homme en tremblait, il ne voulait rien d'autre, qu'une nouvelle chance de se rattraper.
La voiture était arrivée devant ce bâtiment aux milles histoires, emprisonnant ces hommes incompris, incompris de tous et d'eux-même, essayant de construire leur histoire en ces murs maudits.
Le portail de grillage d'acier s'ouvrait, laissant ce bruit assourdissant pénétrer les oreilles de chaque personne se trouvant à ses côtés. Et ce monde oublié s'était dessiné peu à peu, laissant place à des bâtiments gris, une ligne bleu d'environs un mètre se trouvait sur toute la longueur de chacun de ces bâtiments. Il l'a vu à cet instant précis, il était en prison, bel et bien, condamné de ses tords.
Les gendarmes le fit descendre, menotté et traîné par l'épaule à l’intérieur du premier bâtiment présent, un moment d'attente, puis la porte s'ouvrit, un long couloir se dressait devant lui, il regarda le sol et les murs, ainsi que le plafond, terrorisé encore, et encore. Il fit chaque pas avec attention, et désespérance, avant d'être isolé dans une pièce, semblable à une cage pour animaux.
Des voix et des pas, des bruits de clefs, de rire et de « bip bip », de porte s'ouvrant et se fermant, laissant place au même bruit assourdissant du portail aux grillages d'acier.
Après dix minutes d'attente, un homme vêtit de bleu, d'une ceinture avec des menottes, des clefs, une machette, et d'un talkie-walkie se dressait devant lui, il comprit vite alors, que cet homme était un surveillant.
-Bon tu vas me suivre, aller viens. Il ouvrit le grillage, avant de traîner ce jeune homme par l'épaule, s'efforçant tant bien que mal, à suivre le rythme. Son regard était vide, et ses cheveux long venaient lui couvrir ses yeux, cachant ces larmes de désespoir couler le long de ses joues.
-Tu rentres là-dedans, et tu te déshabille, puis tu poses tes affaires sur cette table.
-Oui m'sieur. Dit-il, regardant cette pièce humide, aux odeurs d'hommes par milliers, de chair humaine, de vies s'étant arrêtés à la seconde même où, leur mains, leur pieds aient touchés ces murs et son sol, ils meurent en rentrant ici.
Après ce moment d'humilité, il se retrouvait dans une « cellule », au quartier des « arrivants ».
Un lit super-posé, une table, une armoire, une douche et des toilettes, un évier et une poubelle, une fenêtre et une télé. Voici ce qu'était, son nouvel habita, pour un temps ignoré, pour un temps inconnu.
Il fit alors sa place, ouvrant la fenêtre pour échapper à ce silence lui rappelant son atmosphère, et ces grillages lui cachant le paysage, mais il arriva à distinguer un petit bout de ciel se trouvant du haut de ce mur de quinze mètre de haut. Une petite cour était son seul champ de vision.
Il se roula une cigarette, allumant la télé, et cracha la fumée en écoutant de la musique. C'était sa seule façon, de se sentir vivant une seconde de plus.
Un surveillant entra dans sa cellule, éclatant les trois verrous de cette porte d'acier, pour rappeler à ce jeune homme, qu'il était condamné.
-Voici votre package, vous avez une assiettes, un verre, un bol, un couteau, une cuillère, une fourchette, un plateau, tout ce qui est hygiène aussi, une couette, un drap et voilà, un bloc-note et un crayon noir. Bonne journée.
Puis il ferma la porte, ne regardant même pas un seul instant, le regard de ce jeune homme à la corde au cou. À ce moment-là, il s'est senti animal.
Les heures passaient, le mal avec, le regret, la tristesse et la solitude.
Il prit alors ce bloc-note et ce crayon, puis il se mit à écrire, un mot puis un autre, une phrase puis une paragraphe, une page puis un chapitre. Oubliant même qu'il était en prison, c'est de-là qu'il comprit, l'écriture était une évasion, lui qui ne comprenait pas Fitzgerald quand il se disait voler parmi les oiseaux lorsqu'il écrivait, à cet instant il senti réellement le pouvoir de l'écriture.
Dans la journée, la porte s'ouvrit à nouveau, un surveillant avec un prisonnier se trouvaient là, debout, regardant cet homme lisant ses pages, écrites et naquisses par lui, un sourire aux lèvres, avant de revenir dans la réalité.
-Oh excusez-moi, bonjour. Dit-il alors, se levant directement en posant ses pages sur sa table.
Le détenu sourit puis lui serra la main, un sac d'affaire dans l'autre.
-Salut, je suis Mathieu, je viens m'installer avec toi, tu verras ce serra mieux que d'être seul.
La porte se ferma, le surveillant s'enfuit vers la liberté, laissant ces deux âmes en cette pièce de neuf m² environs.
-Oh salut, je m'appelle Hugo. Ouais sûrement, je.. Je suis arrivé aujourd'hui alors j'ai pas trop eu le temps de m'y faire encore.
-Pourquoi tu es là ? Dit Mathieu.
-Oh, euh, cambriolage, et toi ?
Il regarda Hugo du coin de l’œil, regardant ensuite ces dizaines de pages.
-Tu écris ? Moi pareil, je suis là pour un cambriolage.
-Euh oui, toi aussi ça t'arrive ? D'écrire ? Ah d'accord.
-Non je sais pas lire ni écrire, mais tu pourrais écrire une lettre pour ma femme ? Je te dicte quoi écrire puis tu écris, tu veux bien ?
Un moment de silence, il était plus âgé, mais pourtant, il ne savait ni lire ni écrire. Hugo le déshabilla du regard, il était pourtant bien habillé, du Lacoste de haut en bas. Puis il dit ;
-Oui bien-sûr, ça me dérange pas.
-Ok cool merci, tu as quel âge ?
-J'ai dix-huit ans, et toi ?
-Ah oui, tu as le même âge que mon frère, il est ici lui aussi, il était avec moi dans le cambriolage.
Un nouveau moment de silence envahissait la cellule, Hugo semblait désespéré, les deux frère, ensemble, en prison. On aurai dit une blague sorti d'un bar de pochtrons.
La soirée passa, et Hugo rédigea la lettre de Mathieu pour sa femme. Mathieu regardait le stylo dessiner ces caractères laissant place à un monde qui lui était inconnu.
-Tu peux lire ce que tu as écrit ?
-Oui. Alors il lis, se penchant sur sa chaise, Mathieu souriant de joie, espérant un jour écrire de ses propres mains.
-Tu es un poète hein,tu écris bien, merci Hugo.
-Oh, merci à toi. Dit-il, de ce compliment qu'il reçu de cet homme le connaissant à peine.
La soiré continua, ils regardèrent un film sur la télé, tout deux assiettes à la main, mangeant ce que les surveillants leur avaient donné.
Après cela, Hugo prit sa chaise, et se mit face à la table, reprenant son chapitre, en continuant d'écrire la suite de cet ouvrage. Mathieu le regardait, d'un regard interrogateur, témoin 'un monde qu'il ne connaissait pas, celui de la littérature.
-Tu es écrivain ? Tu écris quoi ?
Hugo se retourna, regardant Mathieu qui fixait ses pages.
-Euh, non, j'écris seulement ce qui me vient à l'esprit, tu vois c'est un sorte de, moyen d'oublier cette cellule, et ce bâtiment puis, tout ce qu'il y a dedans.
-Ouais tu es écrivain quoi, c'est stylé, tu fais quoi dans la vie ?
-Mmh, sûrement, je suis au lycée. Et toi ?
-Ah ouais ? C'est con pourquoi tu es là ? Franchement tu écris super bien, tu es lycéen, ta pas ta place ici, moi je fais que des cambriolage, j'ai jamais été l'école.
Un moment de silence extrême, Hugo se sentait coupable, toute sa vie on lui a répété qu'il gâchait sa vie, qu'il avait tout pour réussir, mais lui, était aveuglé par les remords.
Il ne dit rien, continuant d'écrire, ses cheveux se balançant de gauche à droite, sous les mouvements rapides de ses doigts, dessinant ces lignes.
Vers 23 heures, Hugo et Mathieu étaient chacun dans leur lit, télé et lumière éteintes, seule les lumières des projecteurs se trouvant du haut de ce mur de quinze mètres de cette petite cour laissait un fin champ de vision dans leur cellule. Ce silence, laissant Hugo face à ses responsabilités, sa première nuit en prison, sa première nuit hors de chez lui. Malgré le fait qu'il était avec une bonne personne en cette pièce, il restait effrayé. Il s'endormit, les souvenirs de cette époque oublié.
Le lendemain matin, un surveillant entra dans la cellule ;
-Bonjour, eau chaude pour le café ? Sortez vos poubelle devant la porte.
Mathieu et Hugo se leva les idées flous, se remettant de cette nuit passé en prison. Hugo comprit réellement à cet instant, qu'il était loin de chez lui.
Tout deux buvaient leur café, clope à la main, musique et fenêtre ouverte, Hugo écrivait encore et encore, retrouvant cet orgasme, ce plaisir lui faisant pousser des ailes.
-Bien dormi ?
-Euh, oui, bizarre pour une première nuit en prison, et toi ?
-Ouais c'est bizarre au début, mais tu vas t'y faire ne t'en fais pas, ouais j'ai bien dormi.
-Espérons-le hein.
Vers 9 heures, des détenus apparaissaient peu à peu dans cette petite cour, Mathieu attendait son frère à la fenêtre, Hugo était effrayé, qu'est-ce-que les détenus allaient dire en le voyant ? Allait-il être accepté de ces gens qui lui paraissait encore dangereux, comme une menace. Alors il regarda du coin de l’œil, et il vit le frère de Mathieu, lui faisant un grand sourire.
-Hey, ça va mon frère ? Lui c'est le nouveau, il est écrivain, regarde tout ce qu'il écrit ! Puis il prit les pages d'Hugo pour les montrer à son frère.
-Wah mais y'en a combien là ? Dit alors son frère en s'adressant à Hugo.
-Heu, quarante je crois. Dit-il, se sentant mal, restant dans son coin n'osant pas trop se montrer.
-Il a écrit une lettre pour ma femme que je lui ai dictée, écoute ça. Dit Mathieu, demandant à Hugo de lire la lettre, ce qu'il fit, après tout, il fallait bien qu'il se démarque des autres, qu'il se fasse accepter.
Après l'avoir lu, le frère de Mathieu demanda à Hugo si il pouvait écrire une lettre pour sa femme à lui aussi, bien-sûr Hugo ne dit pas non, il aimait écrire puis de cette façon, il se fera accepter.
-Bah, Mathieu sait ce que tu veux dire à ta femme non ? Il n'aura qu'à me dictée puis je te la donnerai à la promenade de cet après-midi ?
-Oui ok, on fait comme ça, est les gars venez-voir, Mathieu il est avec un écrivain, il a écrit un livre de quarante pages depuis hier.
Hugo se sentait mal, plusieurs détenu venaient le regarder pour lui parler de son livre. Il y avait ce gars-là, crane rasé, avec les cheveux plaqué sur le dessus, des cernes laissant croire qu'il s’agissait d'un cocaïnomane, puis celui-ci aussi, belle chemise boutonnée et lunette carrées, tous avaient l'air si gentil, qu'Hugo comprit à cet instant, que les bruits courant sur les « hommes de prison » n'étaient que des rumeurs, qu'en ces murs, il y avait autant d'homme de bien, qu'il y en avait dehors. Hugo était désemparé, confronté à la méchanceté humaine, celle qui crache et qui salit l'image d'un homme, par ses actes.
Plus les semaines passaient, plus les pages du livre d'Hugo s'épaississaient, plus les détenues lui demandait, s'il pouvait écrire leur lettres, pour leur femmes, comme il l'a fait à Mathieu et son frère.
Hugo était surnommé ; le poète, l'écrivain, l'auteur. Sa véritable image était né-là, au milieu de nul part, avec ces hommes qui tout comme lui, était condamné à être coupable de leurs actes, mais victimes de la méchanceté humaine.
Lors de sa libération, Hugo avait un livre à la main, une histoire, celle de chacun de ces hommes, des visages, des voix, des souvenirs, aillant gravés au fer rouge en sa mémoire, sa détention derrière ces murs.
L'écrivain de Vezin.
Jessy William Lyon
Sais-tu seulement encore faire la différence ? Sais-tu différencier l'imagination de la réalité ? Me dire dans quelle vie tu es ? Ou bien ton ignorance t'as rattrapé ?
Après tant d'années passé à rêver ta vie, l'imagination ne se serait-elle pas emparée de ton esprit, qui es-tu, pourquoi vis-tu, mais surtout, où es-tu ? Regarde autour de toi, regarde ces murs et ce sol, ce plafond et cette fenêtre, pourquoi te sembles-t-ils inconnu, pourquoi crois-tu être dans l'ivresse.
Redevenir innocent, redevenir heureux, oublier le malheur, oublier ses bleus, oublier ses pleurs et ces maux, sa tristesse et ses regrets.
Ne plus voir un inconnu en ce miroir, un homme inexistant en ce reflet, sourire sans forcer, être forcé de ne plus pleurer. « Un jour, tu le regretteras, tu ne sauras même plus qui tu es, à force de vivre dans le déni, tu oublieras ta propre identité. »
-Pourquoi ne l'ai-je pas écouté ? Pourquoi me suis-je enfermé en moi-même, pensant oublier mes regrets.
Depuis sa jeunesse, Arthur n'a cessé de se poser des questions, sur sa personnalité, sur ses peurs, et ses passions, il se voyait différemment de ses copains d'école, de ses frères et ses sœurs, et plus les années passaient, plus il s'interrogeait sur lui-même.
Arthur ne pouvait vivre comme la plupart de ses amis, de ses proches, il ne pouvait pas y parvenir dû à ce blocage dont il était victime. Il se mettait à pleurer pour peu, comme il stressait pour plus peu. Se renfermant en son être, en sa bulle, forger un mur de béton armé autour de lui, comme base pour se protéger.
Il était habillé simplement, laissant ses cheveux pousser, il ne se lavait pas, ni lui, ni ses vêtements, il se moquait du jugement des « autres », car personne ne le voyait, il vivait en retrait, en un monde non-réel, qu'il s'était imaginé, qu'il s'était construit.
Arthur ne savait pas ce qu'il ce passait, il était à la fois effrayé, et interrogé sur ce monde qui se dressait à lui, lui qui a passé sa vie à fuir cette folie, elle était depuis tout ce temps derrière lui, à le suivre, à le courir après, sans s'arrêter, pour seul but de le stopper. Il en était effrayé, lorsqu'il se retournait, il voyait ce monstre, il voyait ce démon, celui qui lui a tant fait de mal, celui qui lui a déjà tant prit.
-Mais pourquoi me suis-tu ? Que t'ai-je fais ? Qu'est-ce-qu'il me reste qui t'obsède tant ?
Arthur courrais en lui-même, vivant en son monde, ayant quitté celui-ci, pour but de ne jamais revenir. Mais en ce monde-ci, la vie continuait, le monde tournait, et les secondes défilaient. En son monde, le temps n'existait pas, il était bloqué sur cette route, sur ce long chemin sans fin, au milieu de ses blessures, de son passé, à se faire courser par cet être détesté. Arthur ne savait pas encore qu'il allait souffrir, qu'en vivant ainsi, à fuir ce démons, jamais il n'avancerait, et que, si ce démons parviendrait à son but, Arthur ne serait plus jamais le même. Mais en pensant ainsi, il pensait déjà ne plus être le même, seul son visage était inchangé, malgré ces cernes et ces yeux lourds, son visage semblait être le même.
Les jours passent, mais Arthur ne vit pas, les semaines passent, mais il reste encore là, à penser fuir ce monde en s'isolant de celui-ci, sans savoir que la vie lui avait déjà écrit son avenir. Lui qui a tant vécu, lui qui a tant souffert et surmonté, tout ceci n'était rien, comparé à ce qu'il s'apprêtait à vivre.
Une nuit, tandis que son âme dormait, un cauchemar allait le changer à tout jamais, il était au milieu de ce tunnel humide, comme seul bruit ; des gouttes d'humidités, tombant du haut de ces barres d'aciers portant la structure de ce tunnel. Il faisait noir, il faisait froid, Arthur ne voyait pas devant lui, ni derrière lui. Alors il se mit à courir, encore et encore, comme s'il devait fuir ses phobies, comme s'il s'apprêtait à voir le mal en personne, quand tout d'un coup, des voix se mit à crier, de tout les côtés. Des voix stridentes, intimidantes, et effrayantes, il entendait sa mère et son père, ses sœurs et ses frères, ses amis et sa copine, Arthur s'arrêta brusquement puis il comprit, il avait beau courir, il avait beau nier, il pouvait ignorer, tant bien que mal, les blessures de son passé, celui-ci l'avait rattrapé, alors il s'arrêta, puis il se mit à crier ; « Prend Moi ! Je me soumets à toi, tu es plus fort que moi ! Je me rend ! J'arrête de me battre ! »
Et d'un coup il se réveilla en frayeur, des gouttes de sueurs dégoulinaient de son front, des larmes coulaient de ses yeux, puis il regarda autour de lui, cette chambre, cette pièce au mille souvenirs, on aurait dit un taudis, des coups de poings dessinaient ces trous en ces murs, et ces fenêtres condamnés, cette porte fermée à clef, renforcée par des planches de bois clouées.
Arthur avait vu à cet instant, que ses peurs, que ses phobies, que tout ce dont il a fuit, l'avaient bel-et-bien rattrapé, il s'est juré croire devenir fou. Arthur avait perdu tant de poids, tant de jours de sa vie, derrière cette porte, il s'était condamné lui-même.
Après six mois passé en cette chambre, à vivre en son monde, Arthur a perdu toute notion de la réalité, il ne sait plus qui il est, il ne sait plus qui il a un jour été, il n'a que son prénom comme seul souvenir de son identité.
Aujourd'hui, Arthur vit de ses démons, de ses regrets, à boire et à vivre en retrait, il n'a plus goût en la vie, il n'a plus fois en son avenir, parce qu'il a passé trop de temps, à vivre dans le passé.
Pendant qu'il était partit, à essayer d'échapper ses démons, la véritable vie continuait, le monde véritable tournait, et son avenir s'écoulait avec ces secondes délaissées.
Arthur a beau être en vie, à respirer cette air, son esprit quand à lui, s'est envolé pour ne plus jamais revenir, et Arthur se retrouve condamné, non à mourir, mais à vivre.
Les Démons d'Arthur
Fin
Jessy William Lyon
Herbert ;
À premier œil, il ne semble être qu'un homme, un de ces hommes errants dans nos rues, repensant à la vie qu'ils ont parcouru avec regret, le regret d'avoir rien fait de cette vie, rien d'extraordinaire, seulement rester ici, dans nos rues depuis leur plus tendre enfance.
Je le regardai comme je regarderai chacun de ces hommes, son image, celle qu'il donnait à voir était comparable à celles de ces hommes, alors pour moi il n'était que l'un d'entre eux, un homme qu'on a pas le droit de plaindre. Seulement lui, avait quelque peu de ses habitudes, différentes de celles de ces regrets errants, il avait un visage différent, une voix, un regard, un accent différent.
Une matinée d'été comme une autre, laissant l'idée de savoir quelle magnifique journée allait nous être destinés, tandis que je sortais comme chaque matin, avec but de jouer en bas de ce bâtiment avec mes amis de ma jeune enfance, cet homme était là, montant ses courses avec sa démarche dépourvu de force, dû à son âge de vécu. Seulement cette fois-ci, il me dit bonjour, ce que je fîs ensuite. Derrière lui, ma mère s'y trouvait, l'aidant à porter ces courses, un moment de silence, un cour instant de réflexion avant de comprendre la situation.
-Tu viens avec nous ?
Me disa-t-elle.
-Oui bien-sûr.
Lui dis-je ensuite, nous montions ces marches jusqu'au dernier étage, laissant place au cocon de cet homme différent.
Une photo, un dessin, un poème, un vécu, une histoire, un tas d'histoires.
Cet homme s'asseyait sur son fauteuil brodé de fil ancien, à l'allure de Louis XI, reprenant son souffle désespérément.
Moi, je regardais ces toiles et ces photos sur ces murs, un tas de lieux, un tas d'endroits, de notre terre victime de ses quatres saisons, comme notre humeur changeant de fil avec le temps ; nos jours heureux, nos jours de pluies, ces jours véreux, ces jours futiles, se remémorant chaque instant avec ce doux regret, celui du temps.
Et alors que je parcourai les souvenirs de cet homme, ces souvenirs public, enfermés dans ce cocon privé, où j'ai eu l'honneur de pénétrer, cet homme prit la parole au millieu du salon, regardant ma mère comme s'il regardait sa fille, qui le regardai comme si elle regardait son père.
J'écoutais discrètement ses paroles, ces scènes que je m'efforçai d'imaginer, comme si j'y étais.
Un endroit froid et des barbelés, un camp reculé et des vies envolées, un homme de regret spectateur de cette haine, enfermé en nos vies aveuglées.
Une jeune fille, une autre encore, une dizaine puis une centaine, et ce jeune garçon, parmi toutes ces jeunes âmes, regardant l'homme qui se dressait devant moi, avec une peur étouffante, et moi qui regardai cet homme, avec une confiance si grande. Je ne pouvais pas l'imaginer, c'était trop fort, c'était trop grand, c'était un allemand, enfermé en ce camp, victime de notre bêtise, celle de l'humanité.
Herbert, cet homme qui semblait si bon, comment avait-il pu un jour, être ce monstre par centaines d'autres, regardant tant de vies quittées leurs âmes sans même y faire quoi que ce soit.
Herbert était maudit, condamné a souffrir jusqu'à son dernier souffle, détestant son âme, détestant son image, regrettant sa naissance.
Il était comparable à ces hommes errants dans nos rues, car tout comme eux, Herbert avait raté son existence.
Il est aujourd'hui dans ce puits reculé, condamné à être oublié de tous, sûrement emprisonné de ses souvenirs les plus horrifiques, et tout ce que je garde de lui est ; "Comment un homme visiblement bon, pouvait avoir un jour été, le plus grand des monstres."
Fin
Jessy William Lyon
Je suis souvent dans la lune, c’est ça qui fait que je suis si seul, au fond qui nous écoute vraiment, le soir venu sous la lune, marchant seul pour oublier, mais au fond nous ne faisons que de nous rappeler, peut-être que nous marchons pour s’en souvenir, se persuadant que nous oublions, comme ces gens qui boivent, se rejetant la faute sur soi-même : la faute aux autres ! Mais ce n’est que ma faute. Ils essaient tous d’oublier, tard le soir mais, ce ne sont que nos souvenirs qui viennent combler ce silence. Je n’arrive pas à sécher ces larmes, trop de lacune, trop de regret, je ne serais jamais en paix, toujours pensif, me persuadant que ça ira mieux, mais ce sont ces pensées qui nous font du mal. Je ne sais pas trop pourquoi j’écris ce soir, peut-être pour oublier, mais je viens d’écrire que je venais de m’en rappeler. C’est souvent ainsi d’ailleurs, se rappeler tout en écrivant, que quelque chose ne va pas, ce soir ça ira mieux, sois insouciant de te réveiller en larme, ce soir ça ira mieux. La nuit est plus douce lorsque nous sommes alcoolisé, drogué : se faire du mal pour se sentir vivant, espérant que cela soit la dernière fois. C’est étrange comme sensation, nous nous en voulons du mal que l’on fait mais, on se sent tout de même incompris, rejetant la faute de la tristesse, blessant tes proches par ton mal-être.